Les phases de construction
UNE CONSTRUCTION SINGULIÈRE
Un emplacement spécifique
Le projet s’étendra sur un terrain d’une dizaine d’hectares, dont environ 1000 m² destinés à la construction de la villa (pars urbana) et à ses dépendances agricoles (pars rustica) afin de respecter les dimensions moyennes observées lors des fouilles archéologiques. Les cultures (oliviers, vignes, potagers, plantes aromatiques et médicinales) seront développées en parallèle sur les ares adjacents tandis que certaines zones seront aménagées pour les structures additionnelles (espace d’accueil, boutique, restaurant à la romaine, etc.) ainsi que pour la création d’un centre de documentation et d’interprétation spécialisé sur la romanité, où le conseil scientifique pourra régulièrement se réunir afin d’orienter le chantier.
La volonté de développer le projet sur une aire géographique relativement vaste permet non seulement d’extraire une partie des matériaux nécessaires à la construction sur place (bois, eau, argile), mais également de respecter l’un des objectifs premiers de l’initiative à savoir la création d’une odyssée en immersion totale, loin des smartphones et des embouteillages.
S’inspirer du passé
Le projet n’a pas pour vocation de reproduire l’architecture d’une villa spécifique, pour deux raisons : d’une part, les vestiges retrouvés lors des fouilles archéologiques ne permettent que très rarement d’obtenir un tracé exhaustif du plan global de l’édifice investigué ; d’autre part, imiter un plan unique s’avérerait restrictif et même contraire à l’état d’esprit du projet. En effet, il s’agit avant tout, au travers de l’expérimentation, de s’interroger sur le quotidien d’un Romain, sur sa façon de penser et de concevoir, sur ses critères de sélection et ses ambitions architecturales. Il s’agit d’étudier l’Homme au travers de sa création.
Il a ainsi été décidé de réaliser une villa de synthèse s’inspirant de plusieurs villae emblématiques et particulièrement bien documentées de la région PACA et de la Gaule Narbonnaise, parmi lesquelles se trouvent notamment la villa de Saint-Martin à Taradeau (83460), la villa du quartier Régine au Puy-Sainte-Réparade (13610), l’exploitation agricole de Costebelle à Hyères (83400) ou encore la villa de Loupian (34140). Les configurations observées dans ces différentes villae seront ainsi questionnées, tant sur le plan de la structure et de la pensée constructive que du geste artisanal.
Pour aller plus loin :